Loading

Alison's New App is now available on iOS and Android! Download Now

    Study Reminders
    Support

    Aristote sur l'éthique et les vertus Le but de l'éthique Aristote a appliqué la même approche patiente, attentive et descriptive à son examen de la philosophie morale dans l'Εθικη Νικομαχοι (Nicomachean Ethics). Il discute ici des conditions dans lesquelles la responsabilité morale peut être attribuée à des agents individuels, la nature des vertus et des vices impliqués dans l'évaluation morale, et les méthodes de réalisation du bonheur dans la vie humaine.

    La question centrale d'Aristote est la question du caractère ou de la personnalité-qu'est-ce qu'il faut pour qu'un être humain soit une bonne personne? Chaque activité a une cause finale, la bonne à laquelle elle vise, et Aristote a soutenu que, puisqu'il ne peut y avoir de régression infinie de simples marchandises extrinsèques, il doit y avoir un bien le plus élevé auquel toutes les activités humaines ont pour but ultime.

    (Éthique de Nicomaque I 2) Cette fin de vie humaine pourrait être appelée bonheur (ou bien vivre), bien sûr, mais qu'en est-il vraiment? Ni les notions ordinaires de plaisir, de richesse, ni d'honneur, ni la théorie philosophique des formes ne fournissent un compte adéquat de cet objectif ultime, puisque même les individus qui acquièrent les biens matériels ou qui acquièrent des connaissances intellectuelles peuvent ne pas être heureux.

    Analyse d'Aristote

    Selon Aristote, les choses de toute variété ont une fonction caractéristique qu'elles sont correctement utilisées pour réaliser.

    Le bien pour les êtres humains, alors, doit essentiellement impliquer toute la fonction propre de la vie humaine dans son ensemble, et cela doit être une activité de l'âme qui exprime une véritable vertu ou l'excellence.
    (Éthique de Nicomachea I 7) Ainsi, les êtres humains devraient viser une vie en pleine conformité avec leurs natures rationnelles ; pour cela, la satisfaction des désirs et l'acquisition de biens matériels sont moins importantes que la réalisation de la vertu.

    Une personne heureuse exposera une personnalité bien équilibrée entre les raisons et les désirs, avec la modération qui caractérise tout. En ce sens, au moins, "la vertu est sa propre récompense". Le vrai bonheur ne peut donc être atteint que par la culture des vertus qui rendent une vie humaine complète.

    La nature de l'éthique de la vertu n'est pas seulement une étude théorique pour Aristote. Contrairement à toute capacité intellectuelle, les vertus de caractère sont les dispositions à agir de certaines manières en réponse à des situations similaires, les habitudes de se comporter d'une certaine façon.

    Ainsi, une bonne conduite naît d'habitudes qui, à leur tour, ne peuvent être acquises que par des actions et des corrections répétées, faisant de l'éthique une discipline intensément pratique.

    Chacune des vertus est un état d'être qui cherche naturellement sa moyenne (grec μεσος mesos) par rapport à nous. Selon Aristote, l'habitude vertueuse de l'action est toujours un état intermédiaire entre les vices opposés de l'excès et de la déficience: trop et trop peu sont toujours faux ; le bon type d'action se trouve toujours dans la moyenne.

    Remarque
    Parce que l'éthique est une science pratique plutôt qu'une science théorique, Aristote a également étudié attentivement les aspects de la nature humaine impliqués dans l'action et l'acceptation de la responsabilité morale. L'évaluation morale d'une action présuppose l'attribution de la responsabilité à un agent humain. Mais dans certaines circonstances, cette attribution ne serait pas appropriée. Une action responsable doit être entreprise volontairement, selon le point de vue d'Aristote, et les actions humaines sont involontaires dans deux conditions distinctes:

    Mesures volontaires Cliquez sur ce bouton FirstSecond-les actions qui sont produites par une force externe (ou, peut-être, sous la contrainte extrême de l'extérieur de l'agent) sont prises involontairement, et l'agent n'en est pas responsable.

    Ainsi, si quelqu'un attrape mon bras et l'utilise pour frapper une troisième personne, je ne peux pas raisonnablement être blâmée (ou louée) moralement pour ce que mon bras a fait.

    Deuxièmement, les actions menées hors de l'ignorance sont aussi involontaires. Ainsi, si je balancer mon bras pour faire de l'exercice et frapper le tiers qui (à l'insu de moi) se trouve à proximité, je ne peux plus être tenu pour responsable d'avoir frappé cette personne.

    Remarquez que le genre d'ignorance que Aristote est prêt à considérer comme exculpatoire est toujours le manque de connaissance des détails pertinents. Viser d'autres personnes en prétendant être ignorants de la règle morale en vertu de laquelle il est erroné de le faire ne constituerait pas une excuse à son avis.

    Choix délibéré Bien que les vertus soient des habitudes d'action ou de disposition pour agir de certaines façons, Aristote a soutenu que ces habitudes sont acquises en s'engageant dans des comportements appropriés à des occasions précises et que ce faisant, il faut penser à ce que l'on fait de façon spécifique.

    Aucune connaissance démonstrative du tri de la science, ni du jugement esthétique du tri appliqué dans les métiers d'art n'est pertinente pour la moralité. La compréhension (grecque διανοια, diánoia) ne peut que explorer la nature des origines des choses, sur la vue d'Aristote, et la sagesse (grecque σοφια, sophía) ne peut tracer que les connexions démontrables entre elles.

    Mais il y a un mode de pensée caractéristique qui fournit de manière adéquate la morale, selon Aristote: intelligence pratique ou prudence (grec φρνησις phrónêsis). Cette faculté seule comprend le véritable caractère du bien-être individuel et communautaire et applique ses résultats à l'orientation de l'action humaine. Agir à juste titre, c'est donc coordonner nos désirs avec des pensées correctes sur les buts ou les fins corrects.

    Faiblesse de la volonté

    Faire la bonne chose n'est pas toujours aussi simple, même si peu de gens choisissent délibérément de développer des habitudes vicieuses.

    Aristote a clairement exprimé son désaccord avec la conviction de Socrate que savoir ce qui est juste donne toujours des résultats. Le grand ennemi du comportement moral, selon Aristote, est précisément l'incapacité à bien se comporter, même à ces occasions où les délibérations ont abouti à une connaissance claire de ce qui est juste.
    Les agents du continent souffrent d'une sorte de faiblesse de la volonté (en grec ακρασια akrásia) qui les empêche de mener des actions conformes à ce qu'ils ont raisonné. (Éthique de Nicomaque VII 1)

    Cela peut sembler être un simple échec de l'intelligence, a reconnu Aristote, puisque la personne akratique ne semble pas établir le lien approprié entre la règle morale générale et le cas particulier auquel elle s'applique.

    Amitié
    Dans une section particulièrement influente de l'éthique, Aristote a considéré le rôle des relations humaines en général et de l'amitié (grec φιλια philia) en particulier comme un élément vital dans la bonne vie.

    Car sans amis, personne ne choisirait de vivre, même s'il avait toutes les autres marchandises.
    Différenciant entre les buts ou objectifs de chacun, il distingue trois types d'amitiés que nous formons communément. (Éthique de Nicomaque VIII 3) L'amitié pour le plaisir de l'amitié fondée sur l'utilityFriendship pour le bien Une amitié pour le plaisir se fait lorsque deux personnes découvrent qu'elles ont un intérêt commun dans une activité qu'elles peuvent poursuivre ensemble.

    Leur participation réciproque à cette activité donne lieu à un plus grand plaisir de chacun que ce que l'on pourrait accomplir en agissant seul. Ainsi, par exemple, deux personnes qui aiment jouer au tennis peuvent se réjouir de se jouer les unes les autres. Une telle relation ne dure que tant que le plaisir se poursuit.

    Une amitié fondée sur l'utilité, d'autre part, entre en jeu lorsque deux personnes peuvent en bénéficier d'une manière ou d'une autre en s'engageant dans une activité coordonnée.

    Dans ce cas, l'accent est mis sur l'utilisation que les deux peuvent tirer de l'autre, plutôt que sur le plaisir qu'ils pourraient avoir. Ainsi, par exemple, une personne peut en apprendre une autre pour jouer au tennis pour des frais:

    Les avantages de l'apprentissage et des autres avantages sur le plan financier ; leur relation est fondée uniquement sur l'utilité mutuelle. Une relation de ce type ne dure que si longtemps qu'elle est utile.

    Une amitié pour le bien, cependant, se produit lorsque deux personnes s'engagent dans des activités communes uniquement pour développer la bonté générale de l'autre. Ici, ni le plaisir ni l'utilité ne sont pertinents, mais le bien est. (Éthique de Nicomaque VIII 4)

    Ainsi, par exemple, deux personnes atteintes d'une maladie cardiaque pourraient jouer au tennis l'une avec l'autre au nom de l'exercice qui contribue à la santé globale des deux. Comme le bien n'est jamais entièrement réalisé, une amitié de ce genre devrait, en principe, durer éternelle.

    Au lieu de représenter de façon conservatrice sa propre culture, Aristote a exprimé des notions assez particulières quant à la possibilité de former des amitiés de ces variétés distinctes parmi des personnes d'âges et de sexes différents.

    Atteindre le bonheur Aristote a complété sa discussion sur la vie éthique avec une description plus détaillée de la réalisation du vrai bonheur. Le plaisir n'est pas un bien en soi, a-t-il soutenu, étant donné qu'il est par nature incomplet. Mais les activités intéressantes sont souvent associées à leurs propres plaisirs distinctifs.

    Par conséquent, nous sommes à juste titre guidés dans la vie par notre préférence naturelle pour s'engager dans des activités agréables plutôt que dans des activités désagréables. Le bonheur véritable réside dans l'action qui mène à la vertu, puisque ce seul fait fournit une vraie valeur et pas seulement l'amusement.

    Ainsi, Aristote a soutenu que la contemplation est la forme la plus élevée d'activité morale parce qu'elle est continue, agréable, autosuffisante et complète. (Éthique de Nicomaque X 8) Dans l'activité intellectuelle, les êtres humains sont presque à l'approche de la vision divine, tout en réalisant toutes les véritables vertus humaines.